La révégétalisation de toutes les zones laissées nues du fait des travaux et qui ne seront pas utilisées pendant la phase d’exploitation constitue une action très importante. La revégétalisation permettra de limiter l’érosion du sol, de reconstituer le paysage et de lutter contre l’installation et la propagation des espèces exotiques envahissantes. Cette mesure a été couplé avec le reboisement compensatoire. Cette dernière vise la restauration de 384 hectares normatifs de forêts. Mieux, le PAHSA s’est engagé à restaurer 700 hectares de forêts dans la zone du projet, qui pourront constituer une zone refuge favorable aux espèces floristiques et fauniques forestières, en vue de compenser la perte et la dégradation de leur habitat. L’objectif majeur de ce programme de restauration est le retour à un couvert végétal de type forestier composé d’une diversité d’espèces indigènes arborées. Il s’est agi de mettre en place une pépinière d’environ 300.000 plants de 16 espèces. Cette activité a permis l’embauche de plus de 500 personnes en alternance pour la production de plants, en passant par la collectes de semences d’espèces indigènes héliophiles et la mise en œuvre des tests de germination. Pour l’année 2020, IHE a identifié, reboisé et entretien plus de 300 hectares dans le domaine rural du projet. Pour cette année 2021, l’objectif de 300 hectares ont été fixé et les travaux de démarrage sont en cours. Ces actions de restauration ont été définis en collaboration et en partenariat avec les communautés locales. Elles sont impliquées dans les actions de mise en place des pépinières, la surveillance et la gestion des parcelles reboisées à long-terme. Ce programme a pour partenaire la Direction du reboisement et du cadastre Forestier (DRCF) du MINEF et de L'Entreprise Ivoirienne d’Aménagement et Forestier (EIAFOR).

La pêche de sauvegarde a consisté à capturer un maximum de poissons avant la construction du batardeau rive gauche puis de procéder à la translocation des espèces vulnérables (Mormyrus subundulatus etc.…) dans un milieu favorable. Cette mesure permettra d’assurer leur survie. Les poissons d’intérêt commercial ont été relâchés en fonction de leur biologie et de leur capacité à trouver un habitat favorable ou non. Quant aux poissons à enjeux écologiques, ils ont été relâchés en aval de Singrobo, dans les eaux propices de la Reserve naturelle Volontaire (RNV) en création. Cette opération a été assuré par l’équipe du professeur. OUATTARA Alassane, Directeur du LEBA-UNA avec l’autorisation administrative de la Direction Générale des Ressources Halieutiques et la surveillance du GSPM. Un suivi écologique sera assuré par l’équipe pendant quinze ans financé par IHE.

En vue de compenser les impacts résiduels du projet sur les espèces possédant un statut de menace (Liste rouge UICN) notamment les trois espèces de crocodiles présentes en Côte d’Ivoire que sont Mecistops cataphractus, Crocodylus suchus, et Osteolaemus sp. nov. aff. Tetraspissur, une capture de sauvegarde a été réalisée sur la rive gauche du fleuve Bandama au niveau du village de Singrobo. Cette capture de sauvegarde a été réalisée par une équipe de spécialistes des crocodiles venus du Laboratoire de l’Environnement et de Biologie Aquatique de l’Université Nangui-Abrogoua (LEBA-UNA), de la Direction de la Faune et des Ressources Cynégétiques (DFRC), du Zoo National d’Abidjan (ZNA) du Ministère des Eaux et Forêts (MINEF), du Groupement des Sapeurs-Pompiers Militaires (GSPM), du Coordonnateur Biodiversité d’IHE et des Villageois. Douze crocodiles repartis en deux espèces (M. Cataphractus et C. suchus) ont été capturés et acheminés au ZNA pour une mise en captivité provisoire dans un bassin flambant neuf construit par le PAHSA jusqu’à leur relâché sur un site naturel approprié.

Début des signatures de certificats de compensation

Reunion d'information pour la signature du certificat de compensation